Anne-Gaëlle Roy: “J’accompagne les personnes au changement de vie”
Anne-Gaëlle Roy a créé sa structure, Anne-Gaëlle Roy coaching, au service des expatriés et des salariés étrangers présents en France. Explications
– Quel est le coeur d’activité de votre société?
Je propose mes services à deux types de population: les Français qui partent s’installer à l’étranger ou qui reviennent de quelques années en expatriation, et les étrangers qui viennent s’installer en France.
Pour les expatriés, j’accompagne les personnes sur le départ au changement de vie: préparer leur départ, s’adapter au pays d’accueil et, quand ils reviennent quelques années plus tard, préparer leur retour.
Et j’aide aussi les étrangers qui sont nommés à un poste en France à s’adapter à notre pays. Pour chacun de ces profils, ce sont évidemment des réseaux différents, mais le besoin est tout aussi important. A Toulouse, je travaille, entre autre, avec une association qui accueille chaque année les nouveaux Toulousains.
– Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler avec les expatriés?
J’ai moi-même vécu vingt-cinq ans à l’étranger, ou j’ai suivi mon mari qui travaillait dans le secteur humanitaire, ce qui veut dire que nous avons dû nous adapter à des pays où l’intégration était parfois compliquée. Nous avons vécu dans plusieurs pays africains (le Congo, le Soudan, le Zimbabwe), mais également en Amérique centrale (le Honduras) et également dans le Caucase (en Géorgie).
J’ai donc eu cette idée tout simplement car j’aurai parfois aimé avoir une structure de ce type pour faciliter notre arrivée dans tel ou tel pays pendant mes années d’expatriation.
Je suis rentrée en France avec mes trois enfants il y a six ans. J’ai d’abord cherché du travail.. A l’étranger, j’étais professeur de français langue étrangère, je pensais pouvoir continuer à mon retour, mais cela s’est avéré beaucoup plus compliqué que je pensais. Et puis, il faut bien le dire, quand on est expatrié, entre étrangers dans un même pays, on se tient la main, les contacts sont rapides et faciles. Ce n’est pas le cas quand vous rentrez au pays… C’est bien d’en être conscient.– Comment avez-vous fait pour monter votre société?
J’ai suivi une formation de coaching à mon retour en France. Je savais qu’il y avait des besoins dans ce secteur et je pense que mon profil d’expatriée sur plusieurs continents pendant vingt-cinq ans me permettait de bien comprendre les problématiques des uns et des autres. Et depuis, les choses se sont enchaînées, d’abord par le relationnel que je pouvais avoir dans le milieu des expat., puis avec les contacts noués auprès d’associations d’entreprises internationales, de clubs d’affaires..
– Comment avez-vous rencontré Racines Sud?
J’ai découvert l’association par un autre partenaire, l’assurance Qiti. Il va sans dire que Racines Sud et tous ses partenaires travaillent dans le même sens: créer du lien entre les expatriés, les aider à trouver leur place tout en gardant leurs racines françaises et occitanes.